Bon ! Je ne sais pas pour vous, mais moi je me suis battue avec le concept de la «gratitude» avec un succès TRÈS mitigé pendant longtemps… J’avais l’impression de «pelleter de l’eau de rose»… être heureuse que le soleil brille ne m’apportait que très peu de satisfaction et pour une durée infinitésimale qui se comptait plutôt en secondes. J’ai essayé d’y mettre de l’émotion, je me suis dit que je n’étais pas assez disciplinée, pas suffisamment assidue... Au bout du compte, ça minait davantage mon estime de moi plutôt que de m’apporter quoi que ce soit de positif. Et avec raison !!! En voici l’explication. Il y a deux manières de «faire de la gratitude», une qui fonctionne et une qui ne fonctionne pas tant. En vous expliquant leurs mécaniques respectives cela peut aussi vous aider à comprendre comment faire plus de ce qui fonctionne. En langage neurochimique, c’est ce qui nous fait sécréter plus de sérotonine et de dopamine, des drogues qu’on produit nous même en réaction à notre expérience du monde extérieur. Voyons d’abord ce qui ne fonctionne pas tant et voyons pourquoi. Donc l’approche «générale et aléatoire», par exemple : je suis en vie, le soleil brille, la vie prend soin de moi, j’ai un bon travail/conjoint, mes enfants sont en santé, etc. Oui, ça nous donne de la perspective et ça nous sort de la torpeur qui peut-être veut s’immiscer… Par contre, on n’a pas de contrôle sur les éléments externes, ce qui peut augmenter l’anxiété. Et si les planètes n’étaient pas de mon bord… ;-) Parce qu’on n’a pas tant le pouvoir sur ces supposées sources de gratitude, ça crée un sentiment d’impuissance et ça fait augmenter le niveau de cortisol, et diminuer la sérotonine. La diminution du sentiment de contrôle peut aussi avoir tendance à nous déresponsabiliser. Si je n’ai pas le contrôle… comment me sentir responsable. Si on a le sentiment de ne pas avoir le contrôle, on peut aussi chercher à se protéger, à s’isoler, essayer de créer une bulle de positivisme dont l’étanchéité reste tant bien que mal un peu à la merci du monde extérieur. Si on se sent vulnérable ça peut affecter l’estime de soi. Spirale vers le bas… STOP ! Pour retourner la vapeur, voici l’autre manière qui nous renforce comme humain, nous donne du contrôle, nous fait sécréter de la dopamine et de la sérotonine et améliore notre estime de soi. L’approche est inverse. On veut créer ici une expérience «consciente, spécifique et responsable». La première clef de cette gratitude est de se pratiquer après une initiative, un essai d’avoir fait quelque chose. Elle vient en récompense ou en reconnaissance du risque ou de l’effort réalisé aussi minime soit-il. Exemple : pour moi c’était plus facile de décliner une invitation qui me fait sortir de mes habitudes, je fais l’essai de faire différent… Ensuite, je reconnais avoir eu du courage et j’ai de la gratitude envers moi. Je peux évidemment avoir aussi de la gratitude envers les circonstances extérieures favorables mais au départ il y a mon action, ma décision, mon geste. En fait, dès que j’investi mon cœur, mes émotions, mes mains en quelque chose, je le reconnais consciemment. Cette gratitude devient un renforcement. Elle a pour conséquence d’augmenter la dopamine, un neurotransmetteur qui circule dans le cerveau et dans la circulation sanguine. C’est comme un parfum qui excite les neurones et induit des actions et des états. La dopamine est associé au plaisir et intervient dans la motivation. Le cerveau comprend, j’ai le contrôle sur ma capacité à faire quelque chose et j’ai le contrôle de moi voir ce qui est bon là-dedans… L’augmentation de dopamine amène une augmentation de la sérotonine. La sérotonine (5-HT) est un autre neurotransmetteur qui intervenant entre autre dans la régulation de l’humeur et du sommeil. Globalement, cette manière de pratiquer la gratitude nous donne de la valeur, du pouvoir et par voie de conséquence améliore notre capacité à faire des choix, à avoir du contrôle et des émotions positives. Elle a donc un effet positif sur notre estime de soi. Ça nous rend capable de voir ce qu’on fait de bien et contrecarre la tendance naturelle du cerveau à porter davantage son attention sur ce qui ne va pas, un héritage de millions d’années d’adaptation et de survie. Ça devient un entrainement qui au départ est tout sauf naturel. Au début, on peut ne pas être confortable, se sentir incompétent simplement parce qu’on n’est pas habitué. Plus on s’investi, plus ça devient facile et la roue commence à tourner du bon côté jusqu’à ce que ça devienne automatique. Ça nous donne plus d’énergie et nous rend plus indépendant. Pour ceux qui aimeraient un point de départ on peut se demander en fin de journée : «Qu’est-ce qui a été plus facile aujourd’hui ? Qu’est-ce que j’ai fait de chouette, de nouveau ou de différent ?» et partir de là… |
Petits trésors partagés...Je vous partagerai ici des trucs qui ont capté mon attention, des outils que j'ai aimé ou des infos qui m'ont particulièrement parlé... Christine :) Archives
Octobre 2022
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